Présentation d’une communication intitulée Voyage : expérience, récit et cyberespace, dans le cadre de l’École de printemps 2019, Les lieux des savoirs photographiques : archives et récits, organisée par l’équipe de recherche Formes actuelles de l’expérience photographique, Université Concordia, Montréal, juin 2019.
Récemment, je me suis investi plus intensivement sur la question du récit de voyage comme forme singulière et manière de rendre compte du rapport au réel et plus particulièrement d’un rapport au monde sous le coup du déplacement et de l’altérité. Sur le plan de la création, à partir de matériaux visuels et textuels puisés dans internet et dans les récits de voyage canoniques (Marco Polo, Ibn Battuta, Ella Maillart et bien d’autres), j’ai « revisité » les anciennes Routes de la soie. Il en est résulté une vaste mosaïque divisée en sept segments devant faire état d’un parcours au temps présent d’une entité spatiale et conceptuelle où culture, histoire et mémoire se télescopent. Récit éclaté, récit écorché, le travail de création en marge de ces mythiques contrées au cœur de l’Asie centrale, est une construction hybride où images et textes s’interpellent pour faire émerger un questionnement à la fois sur le processus du voyage comme tel et sur l’expérience de celui-ci dans un monde de plus en plus envisagé sur le mode de l’immatérialité.
Sorte de long glissement entre le monde du virtuel et celui du réel, mais aussi long déplacement dans l’espace des lieux et des cultures, le voyage virtuel sur les Routes de la soie du temps présent et de l’exotisme ordinaire devrait aussi, je pense, confondre le regard et amener le spectateur à arpenter une sorte d’envers du décor de nos mondes actuels sur fond de globalisation et d’hybridation économique, sociale et culturelle.
Sorte de long glissement entre le monde du virtuel et celui du réel, mais aussi long déplacement dans l’espace des lieux et des cultures, le voyage virtuel sur les Routes de la soie du temps présent et de l’exotisme ordinaire devrait aussi, je pense, confondre le regard et amener le spectateur à arpenter une sorte d’envers du décor de nos mondes actuels sur fond de globalisation et d’hybridation économique, sociale et culturelle.